Ah, un énième Tesson pour m’évader ! Mais cette fois-ci, je le retrouve dans un univers différent, celui de Munier. L’affût, l’attente, la patience, plutôt que la frénésie des lieux et du voyage.
Toujours poétique, il expose ici une réflexion sur notre monde actuel face à une nature en danger.
Je vous propose un petit extrait que j’ai beaucoup aimé, des aphorismes qu’il expose dans ce livre :
« Gazelle : la femme pressée fuse, pensée dans l’esprit du lieu.
Ane sauvage : chez lui, la dignité des incompris.
Méandres : à force de regarder les rivières du Tibet, les Chinois inventèrent les nouilles.
Dieu s’est servi de la panthère comme buvard pour essuyer l’encre de sa plume.
Grand duc : le soleil finit par se lever pour voir qui a chanté toute la nuit.
– Et l’homme ? demanda Marie, pas le droit à un aphorisme
– L’homme ? dis-je. Dieu a joué aux dés, il a perdu. »